Philippe Mazzella fait partie des premiers diplômés du Dejeps triathlon mis en place par la Fédération en 2009. Il est aujourd’hui entraîneur de l’ONN et membre de l’équipe technique régionale (ETR) pour participer à l’encadrement des jeunes sur les stages et regroupements Ligue.
Nom : Mazzella
Prénom : Philippe
Âge : 56 ans
Fonction : Entraîneur à l’Olympic Nice Natation
Discipline préférée en triathlon : Cyclisme
- Quel est ton parcours dans le triathlon et dans le monde de l’entraînement ?
J’ai commencé le triathlon par l’IronMan de Nice, l’année de mes 40 ans. A l’époque, je faisais un peu de vélo pour le plaisir, et j’avais repris la course à pied, après une opération pour une hernie discale. En revanche, je ne savais pas nager, j’ai donc pris des cours particuliers pendant neuf mois. Je venais de l’athlétisme, que je pratiquais plus jeune à Martigues, j’avais donc des bases. Puis je me suis mis à enchaîner les disciplines, et c’est ça qui l’a accroché : le fait de varier les entraînements, de ne pas faire toujours la même chose. J’ai remis le couvert en 2009, et c’est là que la Fédération Française de Triathlon a créé les brevets fédéraux puis le Dejeps. J’ai donc passé mon diplôme et je suis salarié de l’Olympic Nice Natation depuis 2011.
- Les 23 et 24 avril, tu faisais partie de l’encadrement du regroupement Ligue avec une vingtaine de jeunes. Comment vis-tu ces moments ?
Ce sont des moments très intéressants, durant lesquels les gamins que l’on a doivent appréhender leur sport de manière différente qu’au quotidien, dans leur club. Ces stages leur font voir autre chose, d’autres séances. Et on constate qu’ils ne se comportent pas de la même manière que dans les clubs. Là, ils font en sorte de se surpasser, et ils négocient moins, ce qu’ils peuvent parfois tenter avec leur coach. Nous avons chacun notre façon de parler, de faire passer des messages, et ils ont aussi besoin de ça pour s’épanouir, je les trouve très réceptifs.
- Quelle évolution vois-tu chez les jeunes, dans leur rapport à l’entraînement, à leur discipline ?
Je me rends compte qu’il faut chaque année apporter quelque-chose de nouveau pour qu’ils conservent leur implication et garder leur attention. Tu ne peux pas simplement faire un copier/coller d’une année sur l’autre. Mais je constate qu’ils intègrent de plus en plus de choses dans leur approche de l’entraînement, et cette année je prends pour exemple la nutrition. Cela fait un moment qu’on les informe sur l’alimentation, la diététique. Et nous avons fait intervenir cette année, à l’ONN, Stéphane Bermond, un spécialiste de ces sujets. Le fait que le message vienne de l’extérieur et pas seulement de nous, a permis d’imprimer, et ceux qui étaient là, font en sorte d’appliquer certaines règles désormais. C’est valable aussi pour la préparation mentale qui prend une part de plus en plus importante dans la réussite. Chaque individu est différent et il faut s’adapter à la psychologie de chacun dans l’approche de la difficulté le jour des courses. Après évidemment, il y a les réseaux sociaux avec lesquels il faut composer. Il suffit qu’un athlète publie une séance pour qu’on me demande quand est-ce qu’on fait la même ! (rires)